Suivant l'aspect clinique de la rougeur, on distingue :
- Les érythroses : simple rougeur du visage, sans que les vaisseaux soient bien visibles. Ces érythroses s'associent souvent à des bouffées de chaleur (phénomène de flushs).
- La couperose : avec présence de vaisseaux plus importants, bien dilatés, visibles à l'œil nu.
- Les érythrocouperoses : correspondant à l' association fond rouge et gros vaisseaux.
- L'erythrosis coli : c'est l'association d'une érythrose et de taches pigmentaires au niveau des faces latérales du cou.
Comment se forment ces rougeurs ?
Les vaisseaux capillaires du derme de la peau peuvent, en raison de la présence de muscles lisses au niveau de leur paroi :
- se contracter sous l'influence du froid, émotions… induisant une pâleur
- ou se dilater sous l'influence de différents facteurs comme le changement de température, la chaleur, les émotions, la consommation d'alcool, épices… induisant une rougeur accompagnée d'une sensation de chaleur, qu'on appelle flush. Avec la répétition de ce phénomène et des facteurs prédisposant génétiques et aggravant comme les expositions au soleil, le tabac, la paroi de certains de ces vaisseaux est altérée et ces derniers restent dilatés en permanence : ils forment des rougeurs.
Comment les traiter ?
Autrefois, la seule façon de traiter ces lésions inesthétiques était l'électrocoagulation avec de fines aiguilles.
Depuis une dizaine d'année il est possible de les traiter efficacement et durablement par laser ou lumière pulsée
Quel est le principe du traitement ?
Il s'agit sous l'effet du laser d'obtenir une diminution de la densité vasculaire, par coagulation des vaisseaux. Cet effet est obtenu par des lasers sélectifs, qui coagulent à travers l'épiderme les vaisseaux du derme, sans effectuer d'altération de surface.
Quels lasers utilise-t-on ?
- Le Laser à Colorant Pulsé ou LCP :
- En mode thermique (qui chauffe) avec des suites immédiates à type de rougeur et œdème durant environ 48 h et nécessitant 3 à 4 séances espacées de 2 mois.
- En mode photothermolyse, plus radicale et plus rapide, avec un purpura (micro hématomes superficiels) durant 10 à 15 jours.
- Le Laser Nd :YAG à impulsion longue.
- Le Laser KTP.
- La Lampe Flash vasculaire.
Comment se déroule la séance ?
Votre dermatologue va couvrir d'impacts lumineux la zone à traiter au cours d'une séance qui durera de 15 à 20 min.
La séance est-elle douloureuse ?
Les impulsions lasers envoyées sur la peau entraînent une sensation de type « petits coups d'élastique ». La douleur est limitée par un système de refroidissement associé au laser propulsant un gaz froid
Quelles sont les suites ?
Elles varient en fonction du laser et de l'option que vous aurez choisie avec le dermatologue.
Dans la majorité des cas, le suites seront plus simples avec une rougeur et éventuellement un léger gonflement durant 24 à 48 h. Parfois, en particulier avec le laser à colorant pulsé, le laser va entraîner volontairement une destruction des vaisseaux et il apparaît un aspect gris-brun plus ou moins marqué (purpura) qui régressera en 7 à 15 jours. Il y a alors une gêne importante qui nécessite d'aménager les jours suivants le traitement et d'effectuer un camouflage !
Il peut y avoir des options intermédiaires avec des rougeurs plus visibles quelques jours mais également des suites sans aucune rougeur persistante. Cependant dans ce cas il faudra envisager plus de séances au total.
Combien de passages faut-il envisager ?
Il dépend de l'intensité de l'érythrocouperose et varie de 1 à 3 passages.
Combien faut-il de séances ?
Parfois 1 seule pour un gros capillaire ou un angiome stellaire. Le plus souvent 3 à 4 à 1 ou 2 mois d'intervalle.
Plus la cible est fine et plus le traitement est long. Donc en général il faudra plus de séances pour traiter une erythrose qu'une couperose
Quels sont les résultats espérés ?
Ces techniques sont très performantes et apportent un grand confort au patient.
Le résultat s'installera en 1 à 2 mois.
Est-ce définitif ?
Une ou deux séances d'entretien annuelles sont conseillées par la suite.
S'agit-il d'un acte pris en charge par la Sécurité Sociale ?
La Sécurité Sociale considère qu'il s'agit d'un acte de confort et n'intervient pas dans la prise en charge de ces traitements.